A la suite de plaintes reçues en 2018, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) a eu confirmation que dans plusieurs écoles, collèges ou lycées, des caméras de vidéosurveillance filmaient en continu des lieux de vie : cours de récréation, cantines, salles informatiques, terrains de sport, centre de documentation et dinformation (CDI).
Les élèves étaient ainsi placés sous une surveillance systématique tout au long de leur journée, que ce soit à loccasion de leurs moments de récréation, lors de leur déjeuner à la cantine ou même pendant leurs temps de classe. De même, ces caméras permettaient de filmer de manière quasi-constante une partie du personnel, en particulier les surveillants en charge des cours de récréation, le personnel de la cantine et du CDI ainsi que les professeurs dinformatique ou de sport.
La Cnil rappelle que s’il est tout à fait possible de filmer les accès aux bâtiments et les espaces de circulation, un système de vidéosurveillance plaçant des élèves ou des salariés sous surveillance systématique et continue, dans leurs lieux de vie et de travail, est, sauf circonstance exceptionnelle, excessif.
En labsence de circonstance particulière propre aux établissements visés, la présidente de la Cnil décide de les mettre en demeure de modifier leur dispositif vidéo, en réorientant, retirant ou déplaçant les caméras pour ne filmer que les accès et les espaces de circulation ou en les paramétrant pour quelles ne fonctionnent quen dehors des heures douverture de létablissement.