Le 23 avril 2018, la Commission européenne a publié une fiche dinformation fixant de nouvelles règles renforçant la protection des lanceurs dalerte et applicables dans toute lUnion européenne (UE). Pour se faire, elle propose une nouvelle loi.
Cette dernière garantit un haut niveau de protection aux lanceurs d’alerte qui signalent des violations du droit de lUE, concernant les marchés publics, les services financiers, le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, la sécurité des produits, la sécurité des transports, la protection de l’environnement, la sûreté nucléaire, la sécurité des denrées alimentaires et aliments pour animaux, la santé et le bien-être des animaux, la santé publique, la protection des consommateurs, le respect de la vie privée, la protection des données et la sécurité des réseaux et systèmes d’information.
Par ailleurs, de nouveaux mécanismes de protection seront mis en place tels que des canaux de communication sûrs, un système de signalement à trois échelons, comprenant des canaux de signalement internes, une voix de signalement aux autorités compétentes et un canal de signalement au grand public, des obligations de retour d’information pour les autorités et les entreprises ainsi que des mesures de prévention des représailles et une protection effective.
La nouvelle loi protégera également les lanceurs d’alerte contre le licenciement et la rétrogradation et obligera les autorités nationales à informer les citoyens et à former les pouvoirs publics à l’accompagnement des lanceurs d’alerte.
Enfin, cette nouvelle loi propose des mesures de sauvegarde effective destinées à décourager les signalements malveillants ou abusifs et à prévenir des atteintes injustifiées à la réputation. Ainsi, les personnes impliquées dans les faits signalés par un lanceur d’alerte bénéficieront de la présomption d’innocence, du droit à un recours effectif et à un procès équitable et du droit de la défense.