Lorsqu’un abonné utilise son téléphone mobile dans un pays étranger, celui-ci passe par le réseau d’un opérateur local partenaire. Il paye sa consommation effective ainsi qu’une majoration, appelée frais d’itinérance (« roaming » en anglais), pour chaque appel ou SMS envoyé.
En 2014, la fin progressive des frais de roaming, jugés comme un frein à la consommation des européens en déplacement a été votée. Des plafonds ont été appliqués divisant par quatre le montant des frais d’itinérance. Ces derniers devaient être définitivement supprimés le 15 juin 2017.
Le 5 septembre 2016, la Commission européenne a cependant annoncé que, pour éviter de créer une situation de concurrence déloyale entre les opérateurs, ces frais ne seront supprimés que les 90 premiers jours passés à l’étranger, avec un maximum de 30 jours d’affilée. Elle a ajouté que les allers-retours à l’étranger dans une même journée ne seront pas décomptés, notamment pour protéger les travailleurs frontaliers. Au-delà de ces planchers, la Commission européenne estime que les opérateurs seront libres de maintenir des frais d’itinérance.
Ces garde-fous visent à répondre aux inquiétudes des opérateurs, qui craignaient qu’une disparition totale du roaming n’ouvre la porte à toutes sortes d’abus. Sans frais d’itinérance, il est par exemple intéressant pour le consommateur de souscrire un abonnement à un opérateur étranger pratiquant des tarifs avantageux et de l’utiliser dans son pays de résidence toute l’année.