Dans un rapport rendu public le 12 mars 2018, le groupe d’experts de haut niveau sur les fausses informations et la désinformation en ligne formule une série de recommandations :
– promouvoir l’éducation aux médias pour lutter contre la désinformation ;
– mettre au point des outils qui aideront les utilisateurs et les journalistes à contrer la désinformation ;
– sauvegarder la diversité et la viabilité des médias d’information européens ;
– poursuivre la recherche sur l’impact de la désinformation en Europe.
Il préconise en outre un code de principes que les plateformes en ligne et les réseaux sociaux devraient s’engager à respecter, parmi lesquels la transparence sur les algorithmes de sélection des informations présentées.
Par ailleurs, la consultation publique lancée en novembre 2017 par la Commission sur ce même sujet, qui a reçu près de 3.000 réponses, révèle que pour la majorité des participants, les élections et les politiques migratoires sont les deux principaux domaines que la désinformation délibérée vise à influencer et dans lesquels les fausses informations sont susceptibles de causer un préjudice à la société.
Cette consultation fait apparaître la plus grande défiance envers les médias sociaux, les agrégateurs d’information en ligne, les blogs et les sites internet. A contrario, les journaux et magazines traditionnels, les sites internet spécialisés, les publications en ligne, les agences de presse et les organismes publics bénéficient d’un taux de confiance supérieur à 70 %.
Les participants à la consultation estiment que la désinformation se propage d’autant plus facilement par les réseaux sociaux que les fausses informations font appel aux émotions des lecteurs (88 %), sont diffusées de manière à orienter le débat public (84 %) et sont conçues pour générer des recettes (65 %).
Enfin, la moitié d’entre eux juge inefficace la vérification des faits après la publication de la fausse information étant donné qu’elle ne parviendra pas aux personnes qui ont vu l’information initiale.