En 2014, une société brésilienne a demandé à lOffice de lUnion européenne pour la propriété intellectuelle (EUIPO) lenregistrement dun signe sonore pour, notamment, des supports de diffusion dinformations par voie électronique, orale et télévisuelle. Le signe était essentiellement destiné à être utilisé comme sonnerie dalarme ou de téléphone.
LEUIPO a refusé denregistrer ce signe comme marque de lUnion européenne (UE) en raison de son défaut de caractère distinctif. Elle a relevé que la marque demandée se présente comme une sonnerie banale et commune qui passe généralement inaperçue et nest pas mémorisée par le consommateur. La société a donc saisi le Tribunal de lUnion européenne (TUE) pour obtenir lannulation de cette décision.
Le 13 septembre 2016, le TUE a confirmé la décision de lEUIPO et a rejeté le recours de la société, estimant quune sonnerie dalarme ou de téléphone standard ne peut pas être enregistrée comme marque de lUE en raison de sa banalité.
Il a dans un premier temps rappelé que les sons peuvent constituer une marque, à condition quils puissent faire lobjet dune représentation graphique, ce qui est le cas en lespèce, puisque la marque demandée est représentée sous forme de notes de musique sur une portée, accompagnée dune clé, de silences et daltérations.
Le TUE a dans un second temps jugé quil sagit dune sonnerie « standard » dont est pourvu tout appareil électronique équipé dune minuterie ou tout appareil de téléphonie, ajoutant que le public serait incapable, sans connaissance préalable, didentifier cette sonnerie comme indiquant que les produits et services proviennent de la société.