Une société a pour activité la production, la réalisation et lexploitation doeuvres audiovisuelles et cinématographiques, notamment à caractère pornographique. Celle-ci a découvert quun site internet proposait à la location, en VOD, huit films sur lesquels elle estime disposer de droits dauteur et pour lesquels elle naurait jamais consenti à une telle exploitation.
Le site internet a retiré les films litigieux mais soutient les avoir exploités avec lautorisation de la société V. avec laquelle elle avait signé un contrat de profit sharing.
La société et M. X., réalisateur, ont assigné le liquidateur judiciaire de lexploitant du site internet en contrefaçon de marque, de droits dauteur et en concurrence déloyale devant le tribunal de grande instance de Lyon.
Le TGI de Lyon, dans un jugement rendu le 7 février 2017, retient que le site internet a commis des actes de contrefaçon de droits dauteur sur sept des huit films en cause à lencontre de la société et du réalisateur.
Le tribunal condamne également le site internet pour contrefaçon de marque par reproduction, pour avoir reproduit sur son site une marque détenue par la société demanderesse dans lobjectif de commercialiser des uvres pornographiques.
La société demanderesse a par ailleurs obtenu réparation sur le fondement de la concurrence déloyale, en raison de lutilisation de la marque du réalisateur qui lui avait concédé une licence pour trois ans. Le TGI retient, en effet, que la reproduction de la marque a pu générer une confusion dans lesprit du public, qui a pu croire que le site diffusait légalement les produits de la marque du réalisateur.