La société A. considère que la société B. sest rendue responsable de concurrence déloyale par parasitisme en générant des liens retours (« backlinks ») vers son propre site et en ne respectant pas les bonnes pratiques des moteurs de recherche. La société B. avait invoqué le fait quelle ne pouvait pas être tenue responsable des actions de son prestataire de service et quelle avait fait cesser le mécanisme de redirection de liens.
Le 17 octobre 2017, le tribunal de commerce de Belfort a retenu la responsabilité de la société B. et a condamné cellle-ci pour la mise en place dun système de redirection de liens qui étaient destinés à détourner une partie du trafic de son concurrent vers son site internet. De telles pratiques sont constitutives dune faute de par la nature même du système frauduleux de « Black Hat SEO » (Optimisation détournée et non conforme des moteurs de recherche) mis en place et fausse ainsi le jeu normal du marché. Ces pratiques ont occasionné un préjudice à la société A. résultant dune perte de chance dêtre plus amplement visitée au profit de la concurrence.
En conséquence, le tribunal a jugé que la société B. est tenue responsable de la mise en place de la politique trompeuse par lintermédiaire de son prestataire.
Ainsi, la société B., retenue comme responsable du système frauduleux de redirection de liens mis en place par son prestataire, a été condamné à verser 38.941 à son concurrent victime de ses pratiques, en réparation du préjudice résultant de la perte de chance dêtre plus amplement visité au profit de la concurrence.