L’office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de linformation et de la communication (OCLCTIC) a ordonné le retrait de publications accessibles par quatre adresses URL ainsi que le déréférencement du contenu de deux dentre elles. La personnalité qualifiée désignée par la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) a demandé au tribunal administratif de Cergy-Pontoise lannulation de ces décisions.
Se prononçant pour la première fois dans le cadre de ce type de contentieux, le tribunal a précisé, dans un jugement du 4 février 2019, la grille danalyse applicable en la matière.
Estimant que les mesures en cause constituaient des mesures de police, il a exercé un contrôle normal sur la qualification juridique des faits effectuée par ladministration.
Il lui incombait de déterminer si les publications en cause constituaient une provocation directe ou faisaient lapologie dactes de terrorisme, au sens du code pénal.
Concernant les publications litigieuses, il a estimé que celles-ci relataient des faits qui nétaient pas qualifiables dactes de terrorisme au sens de larticle 421-1 du code pénal. Le contenu de ces publications ne pouvait dès lors pas être analysé comme constitutif de linfraction de provocation ou dapologie à commettre des actes de terrorisme, telle que mentionnée à larticle 421-2-5 du code pénal.