En lespèce, une justiciable a porté plainte et sest constituée partie civile en raison de la diffusion sur internet, par son ancien compagnon, dune photographie prise par lui, à lépoque de leur vie commune, la représentant nue alors quelle était enceinte.
Son ancien compagnon a été poursuivi devant le tribunal correctionnel du chef dutilisation dun document obtenu à laide de lun des actes prévus par larticle 226-1 du code pénal.
Il a relevé appel du jugement layant déclaré coupable de ce délit.
Le 26 mars 2015, la cour dappel de Nîmes a confirmé ce jugement.
Larrêt énonce que le fait, pour la partie civile, davoir accepté dêtre photographiée ne signifie pas, compte tenu du caractère intime de la photographie, quelle avait donné son accord pour que celle-ci soit diffusée.
Le 16 mars 2016, la Cour de cassation casse larrêt dappel au visa des articles 111-4, 226-1 et 226-2 du code pénal au motif que « la loi pénale est dinterprétation stricte » et « que le fait de porter à la connaissance du public ou dun tiers, soit des paroles prononcées à titre privé ou confidentiel, soit limage dune personne se trouvant dans un lieu privé, nest punissable que si lenregistrement ou le document qui les contient a été réalisé sans le consentement de la personne concernée ».
En conséquence, le fait de diffuser, sans son accord, limage dune personne réalisée dans un lieu privé avec son consentement, nest pas pénalement réprimé.