Trois photographies, dont M. X. se prétend être lauteur, étaient reproduites et représentées sans son autorisation par M. Y. sur un dossier de presse, le carton de présentation et divers blogs consacrés à la présentation dune exposition de photographies sur le thème du Chelsea Hôtel.
M. X. a assigné les sociétés et son président M. Y. devant le tribunal de grande instance de Paris aux fins de les voir condamner à lindemniser de son préjudice constitué par de prétendus actes de contrefaçon et subsidiairement dactes de parasitisme.
Le 22 septembre 2017, le tribunal de grande instance de Paris juge que les photographies dont M. X. est lauteur sont originales et protégées par le droit dauteur.
Il considère que les défendeurs ont commis des actes de contrefaçon en reproduisant et en représentant les photographies dont M. X. est lauteur et ont porté atteintes aux droits patrimoniaux et moraux de M. X.
Le tribunal a reconnu quil y avait violation du droit au respect de son nom et de lintégrité de son uvre.
En conséquence, les sociétés et M. Y. sont condamnés in solidum à payer à M. X. la somme de 13.425 à titre de dommages et intérêts pour la contrefaçon des trois photographies litigieuses.
Le tribunal rappelle que constitue une perte de chance réparable, la disparition actuelle et certaine dune éventualité favorable.
Pour le tribunal juge il convient daccorder une somme de 2.000 au titre de la perte de chance compte tenu que les photographies de M. X. ont été largement diffusées sans son consentement, celui-ci peut en effet se prévaloir dune perte de chance de pouvoir espérer vendre des tirages originaux de ces photographies alors quil est photographe professionnel et justifie avoir participé à de nombreuses expositions présentant son travail.