La société Diamantin propose à ses clients dacheter des diamants sur son site internet, dans un but dinvestissement. Elle a ainsi fait développer une plateforme de vente « diamépargne », principal outil de promotion, qui propose en plus des services accessoires.
Une autre société a réservé le nom de domaine « www.diamsinvest.fr » pour y héberger une plateforme de vente en ligne de diamants dinvestissement, similaire à celle de Diamantin.
Cette dernière l’a alors assigné en concurrence déloyale et parasitaire.
Le 14 mars 2016, le tribunal de commerce de Paris condamne la défenderesse pour concurrence déloyale et parasitisme.
Il constate que le site de la défenderesse comporte de très nombreuses reprises à lidentique du site Internet de la demanderesse « sur la présentation commerciale des avantages des diamants dinvestissement, la pontique tarifaire, un avertissement sur le placement à risque et la lutte contre le blanchiment de largent, le guide dinvestissement ».
En outre, il constate que la défenderesse a également reproduit à lidentique les Conditions Générales de Vente, ainsi que les coordonnées et le numéro Siren de la demanderesse.
Le tribunal considère que « les emprunts, ressemblances et copies serviles des pages du site Internet de la [demanderesse] créent un risque de confusion dans lesprit des internautes moyennement attentifs et quils sont, en conséquence, des actes de concurrence déloyale ».
Par ailleurs, les juges relèvent que « ces actes sont également constitutifs de parasitisme car, en reproduisant systématiquement le contenu de la plateforme de Diamantin, la [défenderesse] sest immiscée dans le sillage de la [demanderesse] et profite indument des investissements réalisés et du savoir-faire de cette dernière ».
Le tribunal sanctionne donc ces actions qui ont provoqué un déficit dimage ainsi quune perte partielle de rentabilité de linvestissement diamépargne.