En 2011, en Indonésie, un singe a pris possession de lappareil photo dun photographe animalier britannique et a appuyé sur le déclencheur. Le photographe, ayant récupéré son appareil, a publié les clichés pris par le singe, baptisé Naruto, ces derniers étant repris par de nombreux médias dans le monde entier.
Lorsquune banque de données libres de droits a refusé de retirer de sa collection le selfie, une association de défense de la cause animale, soutenant que la capacité dun primate à prendre une photo prouvait quil était un être pensant complexe, revendiquait que celui-ci méritait de bénéficier des règles de la propriété intellectuelle a saisi la justice.
Le 23 avril 2018, la cour d’appel des Etats-Unis pour le neuvième circuit de San Francisco a estimé quun singe na pas qualité à agir en justice en revendication de droits dauteur sur un selfie pris par lui en déclenchant un appareil photo. En effet, un singe nest pas une personne et na donc pas de personnalité juridique lui permettant dester en justice.
Le juge a également retenu que le photographe nest pas propriétaire de ces photos car il ne les a pas effectivement prises et ne peut donc faire valoir de droits dauteur sur les clichés.
Concernant laction de lassociation, la cour dappel a jugé que celle-ci ne sest pas comporté comme une « amie » envers le singe, notamment du fait de laccord conclu avec le photographe en 2017, dont le singe était exclu, prévoyant le versement dune partie de ses droits dauteur sur les photographies à des associations protégeant les habitats des singes comme Naruto en Indonésie.