France Télévisions ne relevant d’aucune convention collective de branche, son statut social a été harmonisé en 2013 par accord d’entreprise portant notamment sur les « compétences complémentaires » des collaborateurs. Trois ans plus tard, le groupe a imposé une organisation du travail différente au sein de Franceinfo, sa nouvelle chaîne d’information. Malgré leur sollicitation, aucun syndicat navait accepté dentériner la modification de cet accord par la signature dun avenant.
Le 13 septembre 2016, le tribunal de grande instance de Paris, saisi par deux syndicats de France Télévisions, a interdit à la direction de France télévisions dimposer, sans accord négocié, des tâches de montage à des journalistes et de confier des responsabilités éditoriales à des monteurs. Il a par ailleurs ordonné lexécution provisoire.
La direction de France Télévisions na donc pas le droit dimposer de nouvelles « compétences complémentaires » aux journalistes et techniciens de la chaîne dinformation quelle emploie, après léchec des négociations avec les organisations syndicales menées sur ce thème.
En ne tenant compte ni de laccord, ni du refus des signataires de le modifier par un avenant, la direction de France télévisions signifiait aux syndicats que la négociation constituait pour elle une option, mais pas une obligation. La décision du TGI lui rappelle donc quil sagit dune obligation.