Le 22 février 2017, une proposition de loi tendant à faciliter lexercice des missions confiées au Conseil supérieur de laudiovisuel (CSA) a été déposée à lAssemblée nationale.
Cette proposition de loi reprend des suggestions formulées par une commission denquête sur les conditions doctroi dune autorisation démettre, créée par lAN.
Les auteurs du texte poursuivent lobjectif de la commission, soit protéger le domaine public hertzien pour la libre communication audiovisuelle des détournements au profit dintérêts différents, tout en permettant au CSA dexercer les missions qui lui ont été confiées par la loi.
A ce titre, la proposition de loi prévoit les grandes lignes des obligations déontologiques des membres du CSA et instaure une obligation de rendre compte précisément de la manière dont il applique les missions que le législateur lui a confiées ainsi que les règles de déontologie qui lui sont applicables.
Les auteurs ont également souhaité renforcer les facultés daccès du CSA aux informations détenues par les opérateurs de télévision et de radio pour exercer les missions qui lui sont confiées par la loi, et non les seules obligations des opérateurs.
Ce texte précise que des mises en demeure et sanctions peuvent être prises par le CSA en cas de non-respect des dispositions légales et réglementaires, mais également des obligations prévues par les conventions conclues entre lui et les chaînes de télévision et stations de radio privées.
Les auteurs ont souhaité réécrire larticle 42-3 de la loi du 30 septembre 1986, relatif à lagrément des changements de contrôle capitalistique des chaînes de télévision et réseaux de radio, afin que :
– le CSA puisse assortir son agrément dun renforcement des exigences de la convention, en considération de lidentité et des capacités du repreneur ;
– lexamen de la demande saccompagne dune vérification du respect des engagements de léditeur depuis la délivrance ou le renouvellement de lautorisation ;
– le CSA puisse refuser lagrément sollicité lorsque la modification de contrôle envisagée est de nature à compromettre lintérêt du public, la sauvegarde du pluralisme des courants dexpression socio-culturels ou encore la diversité des opérateurs.
Enfin, la proposition de loi prévoit de limiter loffice du Conseil dEtat, chargé de se prononcer sur les recours contre les décisions du CSA, à celui de lexcès de pouvoir.