En lespèce, à la suite dune perquisition ordonnée sur le fondement de létat durgence, le 29 juillet 2016, le juge des référés du tribunal administratif de Toulon avait refusé, le 2 août, dautoriser ladministration à exploiter les données contenues sur un téléphone portable saisi durant la perquisition.
Le ministre de lintérieur a fait appel le 4 août devant le Conseil dEtat.
A lappui de sa demande dautorisation, le ministre de lIntérieur faisait valoir que lexamen sommaire de lappareil durant la perquisition avait révélé quil contenait des vidéos suggérant une pratique radicale de lislam et des contacts avec des individus se trouvant en zone de combat syro-irakienne.
Dautres éléments ont été avancés par ladministration en appel, recueillis durant la perquisition ou issus de notes blanches : ces éléments faisaient état de liens avec lEtat islamique et avec des activités terroristes.
Dans un arrêt du 5 août 2016, le juge des référés du Conseil dEtat, qui a constaté que la procédure de saisie avait été régulièrement menée, a estimé que le téléphone portable saisi était susceptible de contenir des données relatives à une menace pour la sécurité et lordre publics.
Il a donc autorisé lexploitation des données contenues dans le téléphone par ladministration.