A l’occasion des deuxièmes Rencontres nationales de la Librairie qui se sont tenues les 2 et 3 juin 2013, la ministre de la Culture a présenté à nouveau son plan en faveur des librairies indépendantes, dévoilant alors de nouvelles mesures.
Ce plan s’inscrit dans un contexte de mutation de l’industrie, résultant de l’essor d’internet et de la croissance forte des ventes en lignes. Il fait également écho à la crise de l’industrie du disque, dont la situation préoccupe et alarme.
La ministre a alors affirmé la nécessité de préserver l’écosystème du livre, garantissant la diversité des produits et des auteurs et permettant ainsi d’offrir plus de choix pour le consommateur.
Outre les mesures déjà annoncées lors du Salon du Livre du 25 mars 2013 – à savoir la création d’un fonds d’avance de trésorerie de 5 millions d’euros pour les libraires, le renforcement du dispositif d’aide à la transmission des fonds de librairies avec l’ajout de 4 millions d’euros et la création du médiateur du livre – la ministre prévoit alors également d’accorder une aide aux libraires de 9 millions d’euros, une aide dont la majorité des fonds (7 millions d’euros sur les 9 millions attribués) proviendra du Syndicat national de l’édition (SNE).
Ce dernier collectera en effet les sommes nécessaires auprès des éditeurs volontaires, appelés à fournir un effort considérable en faveur des libraires.
Dans l’hypothèse où elles seraient insuffisantes pour atteindre ce montant, les contributions des éditeurs pourraient alors même être imposées par la loi, a averti la ministre.
Par ailleurs, la ministre de la Culture a annoncé l’éventualité d’interdire le cumul pour les sites de vente en ligne entre le système de gratuité des frais de port et la remise de 5 % de réduction sur le prix des livres. Cette interdiction vise directement le site Amazon dont la ministre dénonce les pratiques anticoncurrentielles de dumping et de quasi-monopole sur le marché.