En 2015, Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (Cnil) a réalisé un contrôle en ligne du site internet de la société Ricard, ayant pour objet de proposer aux clients de la société dadhérer à un programme de fidélité et de commander des objets promotionnels de la marque.
Elle a alors relevé que les mesures garantissant la confidentialité des données des clients de la société Ricard étaient insuffisantes, car elle pouvait librement accéder à plusieurs milliers de données contenus dans les répertoires du site web, dont les nom, prénom, date de naissance, adresses postale et électronique, numéros de téléphone et des informations relatives aux cartes bancaires des clients. Certains de ces répertoires, bien quexclus dune indexation sur internet, ne faisaient pas lobjet de mesure de sécurité particulière permettant den restreindre laccès alors quils contenaient de nombreuses données personnelles.
Immédiatement informée de cette faille de sécurité, la société a indiqué avoir bloqué laccès aux données, par lintermédiaire de son hébergeur. Or, dans un second contrôle quelques mois plus tard, les données étaient toujours accessibles, en interrogeant les URL daccès direct aux fichiers litigieux.
Le 21 avril 2016, la Cnil a donc prononcé un avertissement public à lencontre de la société Ricard, afin, notamment, de sensibiliser les responsables de traitement à leurs obligations en matière de confidentialité des données personnelles collectées, y compris lorsquils font appel à un sous-traitant.
Elle a estimé que la société avait manqué à son obligation de veiller à la sécurité et confidentialité des données nominatives, en méconnaissance de larticle 34 de la loi Informatique et libertés. Elle a par ailleurs précisé que lexistence dune relation de sous-traitance, aux termes de laquelle la société avait délégué lhébergement de son site web et la gestion de son contenu à des prestataires, ne lexonérait pas de ses obligations légales. Enfin, elle a conclut que labsence de préjudice avéré pour les personnes concernées ne suffisait pas à faire disparaitre le manquement.
La société a corrigé cette faille de sécurité. Les données ne sont plus accessibles sur Internet.