Un Espagnol a réalisé, scénarisé et produit une uvre audiovisuelle racontant six histoires personnelles et intimes de divers habitants de La Havane ayant pour point commun le choix homosexuel ou transsexuel des personnes concernées. Le réalisateur a par la suite assigné une société ayant réalisé et diffusé un documentaire audiovisuel sur la prostitution infantile à Cuba sur une chaîne de télévision espagnole, diffusant quelques passages de luvre du réalisateur, sans quune autorisation ne lui ait été demandée. Il a donc saisi un tribunal de commerce espagnol dun recours demandant la cession de toute violation de ses droits de propriété intellectuelle et le versement de dommages-intérêts. Celui-ci a partiellement fait droit à sa demande.
Par la suite, le Tribunal Supremo (la Cour suprême) a décidé de surseoir à statuer et de poser une question préjudicielle à la Cour de justice de lUnion européenne (CJUE).
Le 17 mars 2016, la CJUE a estimé que cet article doit être interprété en ce sens quil permet à la personne lésée par une violation de son droit de propriété intellectuelle, qui réclame une indemnisation de son dommage matériel calculée, conformément au second alinéa, sous b), du paragraphe 1, de cet article, sur la base du montant des redevances ou des droits qui lui auraient été dus si le contrevenant lui avait demandé lautorisation de faire usage du droit de propriété intellectuelle en cause, de réclamer de surcroît lindemnisation de son préjudice moral telle quelle est prévue au paragraphe 1, second alinéa, sous a), dudit article.