Une demande de décision préjudicielle a été introduite par le Tribunalul Bucure?ti (tribunal de grande instance de Bucarest, Roumanie) dans le cadre dun litige opposant un fournisseur de services de télécommunications à une autorité nationale de protection des données au sujet des obligations qui incombent à ce fournisseur dans le cadre de négociations contractuelles avec un client lorsquil sagit de collecter et de conserver une copie de carte didentité.
Dans ses conclusions rendues le 4 mars 2020, lavocat général près la Cour de justice de lUnion européenne (CJUE) propose à la Cour de juger que la personne qui entend entrer dans une relation contractuelle portant sur la fourniture de services de télécommunications avec une entreprise ne donne pas à celle ci son « consentement », cest à dire quelle ne manifeste pas sa volonté « spécifique et informée » et « librement exprimée », dès lors quelle doit indiquer, par écrit, dans un contrat par ailleurs standardisé, quelle refuse de consentir à la collecte et à la conservation des copies de ses titres didentité.
Lavocat général base cette notion de consentement sur larticle 2, sous h), de la directive 95/46/CE du 24 octobre 1995 et sur larticle 4, point 11, du règlement général sur la protection des données (RGPD).