LAugst?k?s tiesas Administrat?vo lietu departaments (Cour suprême, département des affaires administratives, Lettonie) a introduit une demande de décision préjudicielle portant sur linterprétation de larticle 7, sous f), de la directive 95/46/CE du 24 octobre 1995, relative à la protection des personnes physiques à légard du traitement des données à caractère personnel et à la libre circulation de ces données.
La juridiction de renvoi souhaiterait savoir si la police nationale est dans lobligation de communiquer des données à caractère personnel à un tiers afin de lui permettre dintroduire un recours en indemnisation devant une juridiction civile pour un dommage causé par la personne concernée par la protection de ces données.
Dans un arrêt du 4 mai 2017, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) estime que larticle 7, sous f), de la directive 95/46/CE doit être interprété en ce sens « quil nimpose pas lobligation de communiquer des données à caractère personnel à un tiers afin de lui permettre dintroduire un recours en indemnisation devant une juridiction civile pour un dommage causé par la personne concernée par la protection de ces données ».
Toutefois, larticle 7, sous f), de cette directive « ne soppose pas à une telle communication sur la base du droit national ».
La CJUE précise que trois conditions cumulatives doivent être remplies pour quun traitement de données à caractère personnel soit licite.
Ces trois conditions sont :
– la poursuite dun intérêt légitime par le responsable du traitement ou par le ou les tiers auxquels les données sont communiquées ;
– la nécessité du traitement des données à caractère personnel pour la réalisation de lintérêt légitime poursuivi ;
– la condition que les droits et les libertés fondamentaux de la personne concernée par la protection des données ne prévalent pas.