Selon la réglementation française, une société agréée gestion collective des droits d’auteur est chargée dautoriser la reproduction et la communication sous forme numérique des livres indisponibles.
Deux auteurs français ont demandé lannulation dun décret précisant certains aspects de cette réglementation qui institue une exception ou une limitation non prévue aux droits exclusifs garantis aux auteurs par la directive 2001/29/CE du 22 mai 2001, sur lharmonisation de certains aspects du droit dauteur.
Le Conseil dEtat français a interrogé la Cour de justice de lUnion européenne (CJUE) à ce sujet.
Par un arrêt du 16 novembre 2016, la CJUE rappelle que les auteurs ont le droit exclusif dautoriser ou dinterdire la reproduction et la communication au public de leurs uvres. Chaque auteur doit être informé de la future utilisation de son uvre par un tiers et des moyens mis à sa disposition en vue de linterdire sil le souhaite.
Ainsi, en létat actuel du droit français, il nest donc pas exclu que certains auteurs naient pas connaissance de lutilisation envisagée de leurs uvres et quils ne soient pas en capacité de sy opposer. Dans ce cas, labsence dopposition ne peut pas être considérée comme un consentement implicite à lutilisation de leurs uvres.
Par ailleurs, la Cour déclare que le droit de lauteur de mettre fin pour lavenir à lexploitation de son uvre sous une forme numérique doit pouvoir être exercé sans dépendre de laccord de léditeur et sans devoir se soumettre à des formalités supplémentaires.