Une société autrichienne, exploitant le site Internet d’un quotidien, a mis en ligne un certain nombre de vidéos sur son site, regroupées dans un même onglet.
La Kommunikationsbehörde Austria (autorité de régulation autrichienne) a considéré que cet onglet constituait un service de médias audiovisuels à la demande, soumis à une obligation de notification.
Le Verwaltungsgerichtshof (Cour administrative, Autriche) a adressé à la Cour de justice des questions préjudicielles sur linterprétation des critères utilisés pour déterminer les services de médias audiovisuels au sens de la directive 2010/13/UE du 10 mars 2010, dite directive « Services de médias audiovisuels ».
Dans ses conclusions du 1er juillet 2015, l’avocat général près la Cour de justice de l’Union européenne, Maciej Szpunar, estime que ni le site Internet dun quotidien comportant des matériaux audiovisuels ni aucune section dun tel site ne constitue un « service de médias audiovisuels » au sens de la directive.
Les éventuelles difficultés résultant de la nécessité pour les autorités de régulation nationales dapprécier la nature des services existant sur le marché ne sauraient justifier denglober, en pratique, dans la directive « Services de médias audiovisuels » lensemble des contenus audiovisuels existant sur Internet.