Au Royaume-Uni, un militant politique se plaignant de la collecte et de la conservation, dans une base de données de la police relative à l' »extrémisme national », de données personnelles le concernant, a formé une requête devant la cour européenne des droits de l’Homme.
Dans un arrêt du 24 janvier 2019, la Cour européenne des droits de l’Homme relève que le requérant ne constituait de menace pour personne, compte tenu notamment de son âge, et estime que les garanties procédurales n’étaient pas effectives.
En tout état de cause, elle observe que l’utilité de la garantie d’un réexamen est discutable puisque la décision de conserver des informations sur l’intéressé n’a pas tenu compte de la protection renforcée applicable aux données révélant les opinions politiques d’une personne.
Par conséquent, elle rejette l’argument du gouvernement britannique selon lequel il serait trop difficile de réexaminer et d’effacer toutes les données concernant le requérant en ce que la base de données relative à l’extrémisme ne serait pas automatisé.
Elle ajoute que le réexamen et l’effacement de données sont prévus par les directives internes et qu’ils ont effectivement été mis en uvre pour certaines des données concernant le requérant.
Dans l’ensemble, elle conclut qu’il y a eu violation des droits garantis au requérant par l’article 8 de la CESDH.