Un acteur américain reproche à un article diffusé sur le site internet dun magazine people de porter atteinte à lintimité de sa vie privée.
Il assigne le site devant le tribunal de grande instance (TGI) de Nanterre qui statue en sa faveur et condamne la société éditrice à des dommages-intérêts et à linterdiction de procéder à une nouvelle publication.
Cette dernière interjette appel de ce jugement et invoque quen voulant signifier le jugement querellé à ladresse indiquée de lacteur, elle a constaté quil sagissait du siège social dune société qui nemploie pas le comédien.
Dans un arrêt du 17 novembre 2016, la cour dappel de Versailles rappelle que lobligation pour une partie de soulever lexception de procédure in limine litis ne peut lui être opposée que si elle avait connaissance de lirrégularité. Elle ajoute que le requérant doit rapporter la preuve dun grief causé par cette irrégularité et que celle-ci prive celui qui linvoque de la possibilité de faire assurer lexécution de la décision à intervenir dans le cas où elle lui serait profitable.
En lespèce, la société éditrice na eu connaissance de lirrégularité quaprès ses premières conclusions au fond et ainsi, son exception de procédure est recevable au regard des articles 74 et 112 du code de procédure civile. Lexception de procédure in limine litis est donc recevable.
Les juges du fond relèvent que la société justifie ainsi dun grief et quainsi lassignation doit être annulée pour vice de procédure.