Dans son avis n° 2017-1293 du 23 octobre 2017, lAutorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) répond au Sénat qui souhaite connaître son appréciation sur les conditions de modernisation des infrastructures de communications électroniques et de couverture numérique des territoires.
Sagissant de lobjectif de « bon haut débit » pour tous dici 2020, lAutorité invite à sappuyer sur les choix technologiques qui permettront des réponses rapides sans conduire à éloigner larrivée de solutions pérennes, et à privilégier dans ce cadre les synergies pouvant être trouvées avec le déploiement des réseaux mobiles à travers des offres de 4G fixe.
Sagissant de lobjectif de très haut débit, lArcep pointe la nécessité dune forte accélération des déploiements de fibre optique en zone « AMII » pour quil puisse être tenu. Pragmatique, lAutorité suggère un repartage rapide de cette zone entre les opérateurs privés souhaitant investir et assorti dengagements juridiquement opposables permettrait daccélérer les déploiements de fibre optique et latteinte de lobjectif de 2020.
Par ailleurs, lArcep réaffirme la pertinence de la mutualisation des réseaux en fibre optique et du cadre du plan France Très Haut Débit.
Elle fait deux propositions pour renforcer ce modèle et dissuader les duplications inefficaces :
– encadrer davantage les rythmes de déploiement et la complétude de la couverture, devant répondre aux critères essentiels daménagement numérique du territoire ;
– introduire le statut de « réseau daménagement numérique », qui garantirait laccès à des ressources rares à un opérateur engagé juridiquement à réaliser la complétude sur un territoire étendu.
Enfin, lArcep invite à veiller à la robustesse technique et économique des réseaux déployés sous maitrise douvrage publique sur lesquels reposera lutilisation du numérique pour les prochaines décennies.