Dans une question du 7 février 2013 reposée le 2 mai 2013, le sénateur Jean Louis Masson demande au ministre de l’Intérieur si une commune est tenue de faire droit à une demande d’un administré mentionné dans un journal municipal exigeant un droit de réponse au titre de la législation sur la presse.
Le 27 juin 2013, le ministre lui répond que le droit de réponse institué par la loi du 29 juillet 1881 au profit d’une personne mise en cause dans un journal ou un périodique n’a pas pour finalité de sanctionner la faute qu’aurait commise le rédacteur de l’article litigieux, mais tend à permettre à la personne concernée de défendre le droit au respect de sa personnalité et de faire connaître ses explications ou ses protestations sur les circonstances de sa mise en cause.
Ainsi, l’administré concerné est-il en droit de demander l’insertion d’une réponse dans le journal municipal au sein duquel a été publié le dispositif d’un arrêt ayant donné satisfaction à la commune, même si cette publication ne s’accompagne d’aucun commentaire.
Toutefois, l’insertion d’une réponse peut être refusée si celle-ci est dépourvue de corrélation avec l’article publié ou constitue un commentaire critique des juridictions.