La Cour de cassation a été saisie d’une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) portant sur les dispositions de l’article L. 611-2, II, du code de commerce, en tant qu’elles sont de nature à permettre d’imposer, par le biais d’une injonction sous astreinte, la publication des comptes annuels d’une société à associé unique et propriétaire d’un seul bien, révélant ainsi aux tiers l’importance du patrimoine de l’associé sans son consentement.
Les requérants invoquaient une violation du droit au respect de la vie privée garanti par l’article 2 de la déclaration des droits de l’Homme et du citoyen du 26 août 1789.
Dans un arrêt rendu le 17 octobre 2019, la Cour de cassation signale tout d’abord que la question n’était pas nouvelle.
Elle relève ensuite que les dispositions contestées ont déjà été déclarées conformes à la Constitution par la décision n° 2016-548 QPC du 1er juillet 2016 et qu’aucun changement des circonstances de droit ou de fait n’est, depuis, intervenu qui, affectant la portée de la disposition législative critiquée, en justifierait le réexamen.
En effet, les modifications apportées par le règlement général sur la protection des données (RGPD) sont sans incidence sur la portée des dispositions de l’article L. 611-2 du code de commerce.
En conséquence, il n’y a pas lieu de renvoyer cette question au Conseil constitutionnel.