Un syndicat étudiant a demandé à luniversité des Antilles de lui communiquer les documents informatiques quelle utilisait pour lexamen des candidatures qui lui étaient présentées à travers la plateforme nationale « Parcoursup ». Luniversité ayant refusé, le syndicat a contesté ce refus devant le tribunal administratif de la Guadeloupe.
Luniversité sest pourvue en cassation contre le jugement du tribunal administratif de la Guadeloupe qui a jugé le 4 février 2019 que luniversité devait délivrer les documents demandés.
Dans un arrêt rendu le 12 juin 2019, le Conseil d’Etat indique que la loi du 8 mars 2018 qui a instauré la plateforme « Parcoursup » a prévu que, lorsquun établissement reçoit des demandes supérieures à ses capacités daccueil et met en place une sélection des candidatures, il est seulement tenu dinformer les candidats qui en font la demande des critères et modalités d’examen de leur candidature ainsi que des motifs pédagogiques qui justifient la décision prise à leur égard.
En conséquence, l’université peut légalement refuser de communiquer au syndicat étudiant, qui nest pas un candidat, les informations relatives à sa procédure informatique de sélection qu’il demande.
Toutefois, la Haute juridiction administrative précise dune part, quil est toujours possible à luniversité, si elle le décide, de communiquer ou de publier en ligne de telles informations, et d’autre part, que, dans le cadre juridique postérieur au litige, chaque établissement est désormais tenu de publier les critères généraux encadrant l’examen des candidatures par les commissions d’examen des vux.