En décembre 2012, un ressortissant portugais a demandé à lOffice de lUnion européenne pour la propriété intellectuelle (EUIPO) denregistrer comme marque de lUnion, pour des vêtements, chaussures et chapellerie, le signe verbal Neymar. La marque a été enregistrée en avril 2013.
En février 2016, le footballeur brésilien éponyme a introduit auprès de lEUIPO une demande en nullité à lencontre de cette marque pour lensemble des produits quelle désigne. Cette demande ayant été accueillie par lEUIPO, le déposant portugais a introduit un recours en annulation à lencontre de cette décision devant le Tribunal de lUnion européenne (TUE).
Par un arrêt rendu le 14 mai 2019, le TUE confirme la décision de lEUIPO, selon laquelle le déposant a agi de mauvaise foi lors du dépôt de la demande denregistrement de la marque.
Si le requérant a admis que, lorsquil a déposé la demande denregistrement de la marque litigieuse, il connaissait lexistence de Neymar Da Silva Santos Júnior, il affirme quil ignorait que le celui-ci était alors une étoile montante du football, au talent reconnu internationalement, et soutient que ce dernier nétait pas encore connu en Europe.
Or, les éléments de preuve produits à lappui de la demande en nullité introduite auprès de l’EUIPO démontrent que le sportif était déjà connu en Europe à la date pertinente, notamment pour ses résultats obtenus avec léquipe nationale brésilienne de football, et quil avait fait lobjet dune forte médiatisation en Europe entre les années 2009 et 2012, notamment en France, en Espagne et au Royaume-Uni.
Il apparaît par ailleurs que le déposant portugais avait davantage quune connaissance limitée du monde du football, comme en témoigne le fait quil a, le même jour que pour la marque Neymar, présenté une demande denregistrement de la marque verbale Iker Casillas, autre célèbre footballeur.
Ainsi, le TUE considère qu’il nétait pas concevable que le déposant nait pas été informé de lexistence du footballeur lorsquil a déposé la demande denregistrement de la marque Neymar.
Si le requérant affirme notamment navoir fait le choix de ce nom de marque en raison de la phonétique du mot et non pour faire référence au footballeur, le TUE relève qu’il navance aucun argument convaincant aux fins de contredire lappréciation de lEUIPO selon laquelle aucune autre raison que la volonté dexploiter de manière parasitaire la renommée du footballeur nétait susceptible dexpliquer sa demande denregistrement de la marque contestée.