Le 11 septembre 2018, le Conseil supérieur de laudiovisuel (CSA) a publié un projet visant à mettre en place une refonte globale de la régulation audiovisuelle. Il a ainsi qualifié cette ambition dimpérieuse nécessité en soulignant quactuellement, la régulation est inadaptée à un environnement numérisé et globalisé. En effet, cette régulation rigide a été conçue pour un marché fermé de dimension nationale et fondée sur lassujettissement des radios et télévisions à des obligations en échange de lattribution des fréquences hertziennes. Ce nécessaire remodelage est également dû aux nouveaux comportements de consommation : les écrans se multiplient, loffre de contenus est pléthorique et les stratégies des acteurs sinternationalisent.
Par conséquent, le CSA a publié une note comprenant vingt mesures destinées à orienter ces nombreuses évolutions.
Ainsi, lautorité de régulation de laudiovisuel souhaite par exemple intégrer de nouveaux acteurs tels que les plateformes de partage de vidéos ou les réseaux sociaux et amplifier le soutien à la création en incitant, notamment, les plateformes à financer directement la création en contrepartie davantages spécifiques.
Cette réforme viendrait également assouplir certaines contraintes. Les jours interdits de diffusion cinématographique seraient par exemple supprimés, le dispositif anti-concentration serait modifié afin de permettre la transformation des médias traditionnels en médias globaux et la diffusion hertzienne serait modernisée.
Enfin, le CSA tient à mettre en place de nouvelles méthodes de régulation telles que le recours au droit souple ou la régulation participative.
Ces propositions se divisent ainsi en trois catégories : étendre le champ de la régulation, accompagner la transition numérique de laudiovisuel et promouvoir de nouvelles méthodes de régulation.