En 2014, lUnion fédérale des consommateurs (UFC) Que Choisir avait engagé des discussions avec Twitter afin de tenter de lui faire retirer de nombreuses clauses de ses conditions générales. LUFC avait fini par assigner Twitter devant la justice.
Dans un jugement du 7 août 2018, le tribunal de grande instance de Paris (TGI) a finalement condamné Twitter. Le réseau social devra donc verser 30.000 à lUFC Que Choisir en réparation du préjudice moral porté à lintérêt collectif. Il devra également enlever, de ses conditions générales, 256 clauses jugées abusives ou illicites.
Les juges de première instance ont ainsi reconnu que les données des internautes constituent bien une marchandise puisque Twitter les utilise pour vendre de la publicité ciblée. De plus, les utilisateurs du site sont bien des consommateurs protégés par le code de la consommation.
Ainsi, il serait nécessaire que les utilisateurs du site bénéficient dune information précontractuelle pour lutilisation de leurs données. Le fait de cocher une case visant à accepter, dans leur globalité, les conditions générales, ne suffit pas pour recueillir le consentement libre et éclairé de linternaute.
Le TGI a également confirmé que Twitter ne pouvait plus appliquer le droit américain pour les utilisateurs français comme il le faisait jusquen septembre 2016.
Twitter pourra faire appel de cette décision mais lassociation a indiqué que cette solution était encourageante pour les procédures engagées contre Google et Facebook.