Le 5 juin 2018, pour la seconde année, l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) a publié et remis au Parlement son rapport sur « l’état d’internet en France ».
Il s’agit pour l’Autorité de « s’assurer que le réseau de réseaux qu’est internet demeure un bien commun inclusif ». Pour ce faire, ce rapport s’intéresse aux différentes composantes des réseaux internet, fixes et mobiles.
Concernant la mesure de la qualité de service, l’Arcep constate que les comparateurs actuels présentent des résultats trop peu homogènes pour faire de la performance un réel critère de choix de son fournisseur daccès. Elle a donc sollicité tous les acteurs concernés afin de publier un code de conduite commun et de développer une API (Applications Programming Interface) déclinant la « carte didentité de laccès » de chaque terminal.
En matière d’interconnexion, lArcep informe que sa collecte dinformations a été enrichie fin 2017 afin de tenir compte de lévolution des pratiques. Les résultats, une fois consolidés, seront publiés dans un observatoire annuel dédié, dici la fin dannée 2018.
S’agissant de la progression de l’IPv6, l’Autorité avertit que la multiplication des objets connectés va épuiser le stock dadresses IPv4 encore disponibles dici à 2021. A ce jour, seuls deux opérateurs parmi les quatre principaux ont un nombre significatif de clients activés en IPv6.
Concernant la neutralité du net, le régulateur rappelle l’existence depuis 2017 de sa plateforme de signalement des anomalies : « Jalerte lArcep ».
Enfin, si lentrée en vigueur du règlement européen sur la neutralité du net a permis à l’Arcep d’exercer sa protection sur les réseaux, les terminaux (smartphones, assistants vocaux, tablettes, etc.) sont susceptibles de restreindre louverture dinternet et d’enfermer les utilisateurs avec leurs systèmes dexploitation, leurs navigateurs et leurs magasins dapplications. L’Autorité a proposé des pistes daction très concrètes en la matière en février 2018.