En lespèce, M. X. a été déclaré coupable pour vente et détention de 13.653 logiciels Windows présentés sous une marque contrefaisante et au mépris des droits dauteurs. Les juges lont condamné à payer à la partie civile 156.000 en réparation du préjudicie matériel, 30.000 en réparation de latteinte aux droits dauteur, 57.000 en réparation de latteinte aux marques et 5.000 en réparation du préjudice moral.
La société A. a relevé appel de cette décision.
La cour dappel de Rennes, dans un arrêt du 23 septembre 2016, a évalué forfaitairement le préjudice matériel de la société A. à la somme de 819.855,75 sur la base du prix des logiciels en mode Original Equipment Manufacturer (OEM).
Les juges du fond ont retenu que M. X. a été condamné définitivement pour avoir contrefait et commercialisé des logiciels OEM, lesquels sont concédés par la société A. à des constructeurs pour être installés sur des ordinateurs neufs, et que ces logiciels ne sont pas transférables sur d’autres ordinateurs, contrairement aux logiciels Full Package Product (FPP), plus chers de 25 % mais transférables, sur la base desquels la société A. a calculé son préjudice.
La Cour de cassation, dans un arrêt du 19 avril 2017, rejette le pourvoi formé contre cette partie de la décision de la cour dappel.
En effet, la Haute juridiction judiciaire précise que, dès lors que lindemnisation nétait pas inférieure aux droits qui auraient été dû si l’auteur avait demandé l’autorisation d’utiliser le droit auquel il a porté atteinte, la cour d’appel, qui a souverainement apprécié que les logiciels vendus par M. X. correspondaient à des logiciels de type OEM non transférables, a justifié sa décision.
La cour dappel de Rennes, a également réduit à 10.000 les sommes allouées en première instance à la partie civile pour un montant total de 92.000 au titre de préjudices extrapatrimoniaux. Les juges du fond ont retenu que le préjudice moral, qui comporte différentes composantes qui sont l’atteinte au droit moral de l’auteur et le préjudice d’avilissement de la marque, sera indemnisé par une somme de 10.000 .
Sur cet aspect, la Cour de cassation casse et annule larrêt de la cour dappel au visa des articles 509 et 515 du code de procédure pénale. La Haute juridiction judicaire rappelle qu’en aggravant ainsi le sort de la partie civile, seule appelante, la cour d’appel a méconnu le sens et la portée des textes susvisés et du principe ci-dessus rappelé.