Un ancien mannequin a constaté la publication sur différents sites internet de photos delle alors quelle ne leur en avait pas donné lautorisation.
Elle a saisi le tribunal de grande instance afin que soit ordonné au site Google de déréférencer de son moteur de recherche les liens renvoyer vers lesdites photos.
Par une ordonnance de référé du 12 mai 2017, le tribunal de grande instance de Paris relève quen application de larticle 38 de la loi du 6 janvier 1978, toute personne physique peut sopposer pour des motifs légitimes, à ce que des données à caractère personnel la concernant fasse lobjet dun traitement.
Le juge rappelle également que les droits à la vie privée et à la protection des données à caractère personnel doivent se concilier avec les droits à la liberté dexpression et dinformation, et ce dans la recherche dun juste équilibre entre les droits de la personne concernée et lintérêt légitime des internautes potentiellement intéressés à avoir accès à une information.
En lespèce, le tribunal retient que lancien mannequin démontre que le moteur de recherche géré par Google référence des photographies prises sans son autorisation, violant ainsi son droit à limage protégé par larticle 9 du code civil. Par ailleurs, le juge estime que la demanderesse justifie dun intérêt légitime à voir le déréférencement ordonné, sagissant de clichés susceptibles de recevoir une connotation érotique publiés sans autorisation et alors même quelle nexerce plus la profession de mannequin.
Faisant droit à la demande de lintéressée, le tribunal ordonne à la société Google de procéder au déréférencement des résultats fournis par son moteur de recherche dans un délai de quinze jours.