Un site internet, spécialisé sur lactualité de lEst de la France, fait lobjet de moqueries sur un réseau social via le compte parodique de lun de ses internautes
Le site et son directeur de la publication ont déposé trois plaintes avec constitution de partie civile.
Linternaute a fait lobjet dune ordonnance de renvoi devant le tribunal correctionnel de Metz pour diffamation envers particulier par parole, écrit, image ou moyen de communication au public par voie électronique et dinjure publique envers un particulier par parole, écrit, image ou moyen de communication au public par voie électronique. Le tribunal correctionnel de Metz a jugé nulle la citation à comparaitre.
Dans un arrêt du 7 avril 2017, la cour dappel de Metz constate la nullité des plaintes déposées pour injure et diffamation.
En effet, la cour dappel énonce quen lespèce, la première plainte avec constitution de partie civile déposée par les plaignants énumère lensemble des tweets postés sur le compte portant atteinte à la réputation du site et à celle de son directeur de publication, sans détailler quel tweet est poursuivi par quel plaignant. De plus, la plainte nindique pas avec précision en quoi la crédibilité et lhonneur du site et son équipe sont atteints.
Les juges du fond concluent que cette imprécision ne permet pas à lauteur des propos litigieux de préparer utilement sa défense et font ainsi droit à lexception de nullité de la plainte avec constitution de partie civile pour imprécision soulevée par lintéressé.
La cour dappel relève la même imprécision et ambiguïté de la seconde plainte et accueille lexception de nullité de cette dernière pour ce motif.
Enfin, larrêt dappel, retenant que les plaintes ont été déposées pour injure publique et diffamation, énonce que le directeur de publication ne pouvait pour les mêmes faits engager deux instances sur des fondements différents et, à ce titre, prononce la nullité des poursuites exercées sur un double fondement.