Une société a assigné trois copropriétaires dun brevet européen en nullité de sa partie française, concernant un appareil permettant le rééquilibrage du corps humain.
La cour dappel de Paris, dans un arrêt du 9 septembre 2014, déboute les copropriétaires de leur demande et admet la nullité du brevet pour insuffisance de description.
En effet, les juges du fond relèvent que le brevet décrivait une invention dont la description n’était pas assez claire et précise pour permettre à un homme du métier de lutiliser.
En lespèce, il s’agissait d’un mécanicien spécialisé dans le domaine biomédical, qui ne trouvait, ni dans la description du brevet ni dans les figures, la moindre indication technique lui permettant de réaliser les actions pour lesquelles lappareil est destiné.
La Cour de cassation, dans une décision du 4 octobre 2016, rejette le pourvoi formé contre larrêt dappel, rappelant quil ne peut être demandé à lhomme du métier de mettre en uvre plus quune mesure dexécution, en cas dinsuffisance dinformations données par le brevet.
La Haute juridiction judiciaire relève quen lespèce, lhomme du métier, pour parvenir à régler l’appareil en question, ne se limitait pas à mettre en uvre une mesure dexécution, du fait de linsuffisance de la description.