A la fin du mois daoût 2016, WhatsApp a modifié ses conditions d’utilisation à des fins publicitaires, annonçant le partage des données de ses utilisateurs avec le réseau social Facebook, son propriétaire depuis 2014.
Inquiet, le G29 a demandé à la fin du mois doctobre 2016 à WhatsApp de suspendre le partage des données à des fins publicitaires et commerciales de ses utilisateurs jusquà ce que les garanties juridiques appropriées puissent être apportées. Sur injonction des autorités européennes de contrôle de la protection des données, WhatsApp a donc suspendu l’envoi de ces informations à sa maison-mère.
Le G29 a notamment reproché à WhatsApp et Facebook de ne pas avoir été assez précis sur lutilisation effectuée de ces données et de ne pas avoir suffisamment informé leurs utilisateurs. Peu de détails ont en effet été donnés sur la nature exacte des données transmises.
Il a par ailleurs estimé que ce partage de données serait effectué « pour des finalités qui nétaient pas incluses dans les conditions dutilisation et la politique de confidentialité au moment où les actuels utilisateurs ont souscrit au service WhatsApp ». Il a ainsi mis en doute « la validité du consentement de lutilisateur ».
LAllemagne avait été la première à interdire à Facebook, dès le mois de septembre 2016, la collecte et le stockage des données des utilisateurs allemands de WhatsApp et lui avait ordonné de supprimer celles qui avaient déjà été transmises à lapplication de messagerie. Le Royaume-Uni a ensuite interdit, en novembre 2016, à Facebook dutiliser les données des utilisateurs de WhatsApp pour leur proposer de la publicité ciblée sur le réseau social.
Facebook gèle donc provisoirement l’exploitation des données WhatsApp à des fins publicitaires à l’échelle de l’Europe, néanmoins, le réseau social continue de collecter et croiser les données entre ses services et à les exploiter pour d’autres finalités.